Que faisait Lambertus, alias Kastor, avant d’intégrer la Compagnie de Talabheim ?

Lambertus ENGLANDER / Kastor LIEBERUNG (fausse identité)

  • Humain
  • 21 ans
  • Patrouilleur rural

Une enseigne et des cendres…

L’enseigne reste la dernière vision qu’a Lambertus de l’entreprise familiale fraîchement installée à Talabheim. Les cendres ? C’était sa raison d’attache à cette maudite cité. Aussi loin où remontent ses souvenirs, le jeune homme se remémore son passé.

« Nous partons dans l’Empire pour affaires, mes enfants ! Gardez à l’esprit, qu’en restant unis, la fortune sourit toujours aux Englander ! »

Ces paroles de la figure paternelle ont toujours sonnées faux aux oreilles de Lambertus. Pourquoi diantre, dès le premier jour à Talabheim, le pauvre gamin qu’il était a manqué de se faire tuer par une tuile lâche? Était-ce une façon pour la ville de lui souhaiter la bienvenue? Quoiqu’il en soit, il la fit payer. Armé de son épée en bois, il arpentait les ruelles, cherchant querelle chez « les fils de » et crachait même sur les clenches de portes du bourgmestre.

Quel comble, lorsqu’il se retrouva sous les couleurs de Talabheim. En effet, arrivé à l’âge adulte, la ville lui proposa une offre en or : mériter salaire et rester loin d’elle en devenant patrouilleur.
Dès qu’il pu endosser l’uniforme, il resta de plus en plus dans les relais de coches. Entre deux « promenades » comme disaient ses anciens camardes, ils terminaient tous ronds comme des queues de pelles aux fond de ces trous à rats.

En parlant de rats… Ils auraient débarqués en pleine cité, un soir où ils étaient à quatre jours de cette dernière. Une fois de retour il découvrit le chaos. Impossible d’y rentrer, improbable d’en sortir, une histoire de résistance. Puis on acclama les « Héros de Talabheim » tout en faisant le tri entre la vermine et les siens. Fort heureusement pour Lambertus, il n’avait pas le sens des affaires, sinon il aurait fini parmi les cendres de la boutique.

Lorsque la nouvelle représentante de la cité, Elise Kreiglitz-Untern, lui présenta son nouvel ordre de mission, Lambertus l’aperçu comme un signe du destin. Seul ! Pour accompagner les héros de Talabheim jusqu’à Altdorf et revenir gentiment jusqu’à cette cité maudite ? Il n’y avait pas vraiment songé auparavant, les Englander lui en aurait voulu toute sa vie, mais sans eux, c’est différent.

Sans se retourner, il emboîta le chemin du coche qui transportait les héros. Talabheim lui avait tout pris, son enfance, sa famille et ses amours.

Sur la route, la tête embrumée, Lambertus fut témoin du destin tragique d’un certain Kastor Lieberung. Les traits de cette personne le marqua à jamais, Morr le poursuivait, il s’agissait de lui-même.